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Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/203

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droits sont contestables, comme vous le savez de reste. Je ne l’en épouserai pas moins, puisque nous nous aimons, mais sans consentir à ce qu’elle me reconnaisse, par contrat, le moindre avoir. Alors, ma sœur, sans aucune espèce de dot, — car ma femme ne serait pas assez riche pour lui en faire une, et Félicie ne souffrira jamais qu’elle se gêne pour elle, — est résolue à se faire religieuse.

— Religieuse, elle ? Jamais ! Bernard, vous ne devez jamais consentir à un pareil sacrifice !

— Pourquoi donc, mon cher ami ? dit-il avec un sentiment de tristesse et de fierté que je compris. Ma sœur a été élevée dans cette idée-là, et même elle a toujours montré le goût de la retraite.

— Vous n’y songez pas ! Il est impossible qu’une personne aussi accomplie ne daigne pas consentir à faire le bonheur d’un honnête homme ; il est encore plus impossible qu’un