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Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/204

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honnête homme ne se rencontre pas pour implorer d’elle ce bonheur !

— Je ne dis pas qu’il n’en sera peut-être pas ainsi ! C’est une question que l’avenir résoudra, d’autant plus que, si madame d’Ionis reste un peu riche, je ne me ferai pas de scrupule de lui laisser doter ma sœur dans une limite modeste, mais suffisant à la modestie de ses goûts. Seulement, nous ne savons rien encore, et, dans tous les cas, j’aurais eu mauvaise grâce à vous dire : « J’ai une sœur charmante qui réalise votre idéal… » C’eût été vous dire : « Songez-y !… » c’eût été vous jeter à la tête une fille beaucoup trop fière pour consentir jamais à entrer dans une famille plus riche qu’elle, par la porte de l’exaltation d’un jeune poëte. Or, le raisonnement que j’ai fait, je le fais encore, et je vous prie bien sérieusement, mon cher ami, de ne pas trop remarquer la ressemblance de ma sœur avec la néréide.