Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/226

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n’obtenant pas de réponse, il se hasarda à mettre la clé dans la serrure et à entrer. Rose ne s’était pas déshabillée ; elle était là avec sa petite robe de percale blanche, son tablier de gros-de-naples, ses souliers de satin noir, telle qu’elle avait paru la veille dans le rôle d’ingénue du vaudeville. C’était sa plus belle, sa plus fraîche toilette ; et, quoiqu’un peu froissée par l’éclat du jour naissant, elle était encore charmante. Horace s’approcha sur la pointe du pied : elle dormait sur une chaise, le front appuyé sur le bord de la fenêtre ouverte, parmi des liserons et des branches de jasmins qui tapissaient