Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/227

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le mur et cherchaient à se glisser dans l’intérieur de l’appartement. Sa beauté avait repris toute cette grâce de jeunesse, tout ce parfum de bonheur et d’insouciance qui parent le joyeux âge de quinze ans. Rose était petite, mais svelte ; ses formes avaient la délicatesse mignonne de l’enfance avec les voluptés naissantes de la puberté. La veille, une contrariété secrète, une souffrance comprimée avait pesé sur elle tout le temps qu’Horace l’avait vue ; mais en cet instant, calme et reposée, elle avait toute l’incurie de son âge. En la voyant si vermeille, si naïve, si petite fille, il ne pouvait croire que