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URBAIN.
Vous néglige ; mais qu’il arrive, et vous lui pardonnerez tout.
LA MARQUISE.
Non, je l’oublie, je ne l’aime presque plus.
URBAIN, regardant la pendule.
Presque plus ! Et, s’il venait en ce moment-ci vous surprendre, il serait le malvenu ?
LA MARQUISE, tressaillant.
Est-ce qu’il va venir, enfin ?
URBAIN, souriant.
Ah ! vous voyez bien !
LA MARQUISE.
S’il vient, c’est que vous avez été le chercher.
URBAIN.
Il se disposait…
LA MARQUISE.
N’importe qu’il s’attende à des reproches ! Me ruiner, passe ; mais me délaisser !
BENOÎT, annonçant d’un air joyeux.
M. le duc d’Aléria.
Scène VI
URBAIN, LE DUC, LA MARQUISE.
LA MARQUISE.
Vous vous faites annoncer maintenant chez moi, mon fils ? Est-ce que je deviens véritablement une étrangère pour vous ?
LE DUC, lui baisant la main.
C’est que j’étais honteux de me présenter, ma chère mère ; je mériterais que vous eussiez oublié mon nom.
LA MARQUISE.
Il y a trop de choses qui me le rappellent.
LE DUC, allant poser son chapeau sur le piano.
De mauvaises choses, n’est-ce pas ? — Bonjour, Urbain.