Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/330

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URBAIN.

Bonjour, Gaétan.

LE DUC.

Vous avez passé chez moi ?

URBAIN, à demi-voix.

Oui, j’avais à vous parler. (Haut.) Vous dînez avec nous ?

LE DUC.

Si ma mère le permet.

LA MARQUISE.

Vous voudriez un refus ? Vous ne l’aurez pas. Je vais m’habiller, c’est l’heure. Vous ferez tous les deux, au besoin, les honneurs à madame d’Arglade. Je n’attends qu’elle. Urbain, vous lui rappellerez qu’elle dîne avec nous, et vous la remercierez pour moi de sa charmante amie.

LE DUC.

Madame d’Arglade a une charmante amie ?

URBAIN.

C’est une nouvelle lectrice qu’elle a procurée à ma mère.

LE DUC.

Mademoiselle Artémise n’est donc plus ici ? Oh ! tant mieux ! Vous me croirez si vous voulez, maman, c’était la figure d’Artémise qui m’empêchait de venir.

LA MARQUISE.

Alors, vous allez venir plus souvent ?

LE DUC.

Vous voulez me faire dire des sottises, chère maman ? Mais je vous préviens que je ne dis plus que des choses sensées.

LA MARQUISE.

Depuis quand ?

LE DUC.

Depuis pas mal de temps déjà !

LA MARQUISE.

Qu’est-ce qui vous est donc arrivé ?

LE DUC.

Les absurdités que vous savez ! des déjeuners à cinq cents