Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/87

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DUBUISSON.

Non pas ! non pas ! tu vas voir ! (Haut.) Monsieur le comte, bien des pardons ; mais, pour une petite affaire pressante, deux mots, je vous en prie.

HENRI.

À moi, monsieur ?…

DUBUISSON.

Oui !… Restez, restez, mademoiselle Françoise ; restez, messieurs : c’est pour deux minutes. (Il amène Henri sur le devant de la scène.) Vous pensez que le docteur vous prêterait ?… Ça me va ; je suis sûr alors d’être payé, moi !

HENRI.

Je ne vous dois rien, monsieur.

DUBUISSON.

Pardon ! n’avez-vous pas souscrit à la maison Pacaud et Bargat certaines petites lettres de change ?

HENRI, tressaillant.

Elles sont entre vos mains ?

DUBUISSON.

Comme vous dites ; avec une petite sauce poivrée de protêts, de jugements…

HENRI.

Hein ?

DUBUISSON.

Et de contrainte par corps !

HENRI.

Ah !… c’est bien, c’est bien, monsieur !…

LE DOCTEUR, descendant à droite.

Qu’est-ce donc ?

HENRI.

Rien, rien, mon ami ; M. Dubuisson me disait…

LA HYONNAIS, descendant à gauche.

Quoi donc ?

HENRI.

Plus tard… vous saurez… (Bas, à Dubuisson.) Gardez-moi le