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— Holà ! lui cria alors le seigneur, n’allez pas plus loin ; cette échelle est la première chose sur quoi vous avez mis la main, en arrivant ; emportez-la donc, et partez vite.

Le diable (car c’était un diable), se voyant joué, poussa un cri épouvantable et s’éleva en l’air, en emportant l’échelle.


II


Après avoir séjourné quelques jours dans ce château, Christic désira aller voir la ville de Rome et le Pape, dont il avait si souvent entendu parler. Le voilà donc en route, et de marcher, de marcher toujours, car il y a du chemin à faire pour aller à Rome !

Chemin faisant, il rencontra un vieux moine, qui voyageait aussi à pied, accompagné d’un jeune garçon de son âge à peu près, c’est-à-dire de quinze ou seize ans.

— Où allez-vous ainsi, mon fils ? demanda le moine à Christic.

— À Rome ; et vous, mon père ?

— Moi aussi je vais à Rome ; on y doit élire un nouveau Pape, et il faut que je sois là.