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révolution française.

être vendus huit fois le revenu. Cette ressource ne fut pas plus contestée que la loi de recrutement dont elle était la conséquence.

Le directoire se mit ainsi en mesure de répondre aux menaces de l’Europe, et de soutenir la dignité de la république. Deux événemens de médiocre importance venaient d’avoir lieu, l’un en Irlande, l’autre à Ostende. L’Irlande s’était soulevée, et le directoire y avait envoyé le général Humbert avec quinze cents hommes. Malheureusement un envoi de fonds que devait faire la trésorerie ayant été retarde, une secondé division de six mille hommes, commandée par le général Sarrazin, n’avait pu mettre à la voile, et Humbert était resté sans appui. Il s’était maintenu long temps, et assez pour prouver que l’arrivée du renfort attendu aurait changé entièrement la face des choses. Mais, après une suite de combats honorables, il venait d’être obligé de mettre bas les armes avec tout son corps. Un échec de même nature, essuyé par les Anglais, venait de compenser cette perte. Les Anglais venaient, par intervalles lancer quelques bombes sur nos ports de l’océan, ils voulurent faire un débarquement à Ostende, pour détruire les écluses mais, poursuivis à outrance, coupés de leurs vais-

1. Il débarqua le 5 fructidor (22 août) et fut battu et fait prisonnier Le 22 (28 septembre) par le général Cornwalis.