Page:Thiers - Histoire de la Révolution française, tome 10.djvu/109

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
103
directoire (1798).

seaux, ils furent pris au nombre de deux mille hommes.

Bien que l’Autriche eût contracté une alliance avec la Russie et avec l’Angleterre, et qu’elle pût Compter sur une armée russe et sur un subside anglais, néanmoins elle hésitait encore à rentrer en lutte avec la république française. L’Espagne, qui voyait avec peine l’incendie rallumé sur le continent, et qui craignait également les progrès du système républicain et sa ruine, car dans un cas elle pouvait être révolutionnée, et dans l’autre punie de son alliance avec la France, l’Espagne s’était interposée de nouveau pour calmer des adversaires irrités. Sa médiation, en provoquant des discussions, en faisant naître quelque possibilité d’arrangement, amenait de nouvelles hésitations à Vienne, ou du moins de nouvelles lenteurs. À Naples, où le zèle était furibond, on était indigna de tout délai, et on voulait trouver une manière d’engager la lutte, pour forcer l’Autriche à tirer le fer. La folie de cette petite cour était sans exemple. Le sort des Bourbons était, à cette époque, d’être conduits par leurs femmes à toutes les fautes. Oh en avait vu trois à la fois dans le même cas : Louis XVI, Charles IV et Ferdinand. Le sort de l’infortuné Louis XVI est connu. Charles IV et Ferdinand, quoique par des voies différentes, étaient entraînés, par la même influencer à une