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Page:Thiers - Histoire de la Révolution française, tome 10.djvu/118

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révolution française.

le choc des troupes françaises. Mack un peu déconcerté, renonça à enlever la position centrale de Civita-Castellana, et commença à s’apercevoir que ce n’était pas sur ce point qu’il aurait fallu essayer de forcer la ligne ennemie. C’est à Terni, point plus rapproché de l’Apennin, et moins défendu par les Français, qu’il aurait dû frapper le coup principal. Il songea dès lors à dérober ses troupes, et à les reporter de Civita-Castellana sur Terni. Mais pour cacher ce mouvement, il aurait fallu une rapidité d’exécution impossible avec des troupes sans discipline. Il fallut plusieurs jours pour faire repasser le Tibre au gros de l’armée ; et Mack ralentit encore par sa propre faute une opération déjà trop lente. Macdonald, qu’il croyait retenir à Civita-Castellana par des démonstrations, s’était déjà transporté de Civita-Castellana au-delà du Tibre. Lemoine avait été renforcé à Terni. Ainsi, les Napolitains avaient été prévenus sur tous les points qu’ils se proposaient de surprendre. Le premier mouvement du général Metsch, de Calvi sur Otricoli, n’amena qu’un désastre. Le 19 frimaire (9 décembre), ramené d’Otricoli sur Calvi, ce général fut entouré et obligé de mettre bas les armes, avec quatre mille hommes, devant un corps de trois mille cinq cents. Dès cet instant, Mack ne songea plus qu’à rentrer dans Rome, et à se replier de Rome jusqu’au pied des montagnes de