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Page:Thiers - Histoire de la Révolution française, tome 10.djvu/148

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révolution française.

buées les forces autrichiennes. L’archiduc Charles était, avec cinquante-quatre mille fantassins et vingt-quatre mille chevaux, en Bavière. Dans le Voralberg, tout le long du Rhin jusqu’à son embouchure dans le lac de Constance, le général Hotze commandait vingt-quatre mille fantassins et deux mille chevaux. Bellegarde était dans le Tyrol avec quarante-six mille hommes, dont deux mille cavaliers. Kray avait sur l’Adige soixante-quatre mille fantassins et onze mille chevaux, ce qui faisait soixante-quinze mille hommes en tout. Le corps russe devait venir se joindre à Kray, pour agir en Italie.

On voit que les vingt-six mille hommes de Hotze et les quarante-six mille de Bellegarde, devaient agir dans les montagnes. Ils devaient gagner les sources des fleuves, tandis que les armées qui agissaient dans la plaine tâcheraient d’en franchir le cours. Du côté des Français l’armée d’Helvétie était chargée du même soin. Ainsi, de part et d’autre, une foule de braves allaient s’entre-détruire in utilement sur des rochers inaccessibles, dont la possession ne pouvait guère influer sur le sort de la guerre[1].

Les généraux français n’avaient pas manqué d’informer le directoire de l’insuffisance de leurs

  1. Toutes ces assertions sont motivées au long par l’archiduc Charles, le général Jomini et Napoléon.