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Page:Thiers - Histoire de la Révolution française, tome 10.djvu/154

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révolution française.

qu’à Mengen d’un côté, et jusqu’à Marckdorf de l’autre. Mais apprenant que l’armée du Rhin ne serait pas organisée avant le 10 germinal (30 mars), et craignant d’être tourné par la vallée du Necker, il crut devoir faire un mouvement rétrograde. Les -ordres de son gouvernement et le succès de Massénale décidèrent à remarcher en avant. Il fit choix d’une bonne position entre le lac de Constance et le Danube. Deux torrens, l’Ostrach et l’Aach, partant à peu près du même point, et se jetant l’un dans le Danube, l’autre dans le lac de Constance, forment une même ligne droite, derrière laquelle Jourdan s’établit. Saint-Cyr, formant sa gauche, était à Mengen ; Souham avec le centre à Pfullendorf ; Férino, avec la droite, à Barendorf. D’Haupoult était placé à la réserve. Lefebvre, avec la division d’avant-garde, était à Ostrach. Ce point était le plus accessible de la ligne placé à l’origine des deux torrens, il présentait des marécages qu’on pouvait traverser sur une longue chaussée. C’est sur ce point que l’archiduc Charles, qui ne voulait point se laisser prévenir, résolut de porter son principal effort. Il dirigea deux colonnes à la gauche et à la droite des Français contre Saint-Cyr et Férino. Mais sa masse principale, forte de près de cinquante mille hommes, fut portée tout entière sur le point d’Ostrach, où se trouvaient neuf mille Français au plus. Le combat commença