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Page:Visan - Paysages introspectifs, 1904.djvu/219

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Hippolyte suit ses compagnons en rêvant.

Le clair matin sourit à qui s’en va chasser
Le vieil instinct dans la forêt de ses pensers,
Et le méchant désir tapi sous l’herbe épaisse.

Arrivé devant son palais, au-dessus duquel s’érige la statue de Diane, il fait un signe.

Déposez ce trophée aux pieds de la déesse :
Que son fauve parfum envahisse le ciel,
Mêlé aux puanteurs des actes véniels :
Holocauste des cœurs, hostie expiatoire,
Qui blanchit dans le feu notre malice noire.
Que le vœu criminel disparaisse en naissant,
Et que l’iniquité s’égoutte avec le sang
Des animaux impurs chargés de l’épouvante
Et du fardeau mauvais de nos coulpes vivantes.