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ÂME BLANCHE

verts dans le grenier ; il se couvrait de peaux de fauves simulées par la fourrure d’une vieille descente de lit remisée là, depuis Dieu sait combien d’années ! Je parlais nègre et mon maître déplorait qu’il n’y eût pas, dans la maison la moindre bête domestique pour jouer le rôle du chat ou du perroquet de Robinson Crusoë.

Le crépuscule tombant me rappela à la réalité des choses : on approchait de l’heure du souper et il allait être temps de redescendre. Avant cela, je décidai Jacques à ranger de notre mieux le grenier, à ramener le trapèze vers les hautes solives et à l’y assujettir, afin qu’on ne pût pas trop facilement l’apercevoir. Et quand nous fûmes revenus à la lingerie où nous devions nous laver les mains :

— Vous ne bouderez plus ce soir, n’est-ce pas ? dis-je à Jacques.

— Je vous le promets, ma petite Lina, me répondit-il, en m’embrassant.