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— Nous sommes très occupés, dit Charlotte ; Walter a fait venir des greffes de Redclyffe.

— Elles viennent du jardin particulier de Markham, qui est un grand fleuriste, ajouta Walter.

— Et vous coupez toutes les branches de ce pauvre églantier ?

— N’est-ce pas dommage ? dit Amy. Nous avions employé tous ceux qui sont dans le jardin, et on transplantera celui-ci en automne.

— Amy croit devoir le consoler, en lui disant que c’est pour son bien.

— Je ne sais pourtant pas si vos précieuses roses vaudront mieux que ces boutons délicats à la longue barbe verte.

— Et vous, vous chantiez pour consoler Amy ? dit Mary.

— Mais continuez, je suis assez horticulteur moi-même pour m’intéresser à ce que vous faites.

Il ne restait que deux bourgeons à insérer, et, dans le moment le moins critique de l’opération, Mary demanda des nouvelles du reste de la famille, et parla de la fête que l’on allait donner à l’école.

— Ô Walter, ne partez pas auparavant ! dit Charlotte.

— Partir ! Pour quel lieu ? demanda Mary.

— Je ne sais, il va sottement perdre le reste des vacances à étudier les mathématiques.

— Ce n’est que trop vrai, dit Walter, je vais me joindre à quelques amis, et nous nous préparerons ensemble pour la rentrée.