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— J’espère que vous ne partirez pas avant jeudi prochain, quoique notre petite fête ne soit pas digne de vous arrêter !

— Non, je resterai jusqu’à vendredi, et j’aurai le plus grand plaisir à me rendre à votre invitation, mademoiselle… Encore un peu d’écorce, Charlotte… bien, voilà qui est fini.

Pendant que Walter et Charlotte débarrassaient le sentier des branches de l’églantier, Amy eut le temps d’expliquer à Mary que Walter, trouvant qu’il perdait trop de temps dans les vacances à Hollywell, s’était arrangé, avec quelques-uns de ses condisciples d’Oxford, pour passer dans un endroit retiré quelques semaines à étudier les mathématiques sous la direction de M. Wellwood. On avait d’abord pensé au bord de la mer ; mais Philippe avait recommandé une ferme dans la paroisse de Stylehurst, et non loin de Saint-Mildred, pour laquelle on s’était décidé, parce que M. Wellwood serait à portée de voir ses amis dans cette ville.

En arrivant sur la pelouse, ils trouvèrent madame Edmonstone, Laura et Eveline assises avec leurs ouvrages et leurs livres. Laura était plus belle que jamais, quoiqu’elle eût l’air plus âgée qu’elle ne l’était en réalité. Ce n’était pas qu’elle eût perdu sa fraîcheur, car son teint était toujours remarquable par son éclat, tandis que celui d’Amy était pâle, et que celui d’Eveline portait l’empreinte des veilles et de la fatigue. Elle était, avec cela, gaie et animée, et prenait part à la conversation avec un air d’intérêt. C’était plutôt