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Page:Yver - Cher coeur humain.djvu/100

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armes sur le réseau de l’Ouest, lui demanda un entretien. Il lui disait qu’elle en fixerait le temps et le lieu et qu’il se rendrait là où elle daignerait le recevoir.

Olive choisit une ville Renaissance, fortifiée de boulevards éminents et de douves profondes, ornée d’un donjon trapu, embellie de tours du seizième et de maisons à colombages, qui est Verneuil-sur-Avre, ainsi nommée de ce que l’Avre n’y coule pas. Elle situa le rendez-vous à l’hôtel du Saumon, sur la place à pignons pointus de l’église. Elle était si exacte que leurs deux voitures, arrivant ensemble en sens opposés, purent se saluer devant la porte.

Le grand industriel n’avait jamais perdu de vue, à travers l’emploi modeste, la personne précieuse d’Olive ni la révérence qui lui était due. Il l’aida, de son poing levé, à descendre et la conduisit au salon de l’hôtel où, sous des palmiers en papier vert, il lui exposa sa requête.

La représentation des armes de Florac au travers de la Beauce et du Perche, où des boutiquiers de peu alliaient au noble commerce des engins de chasse celui des engins de pêche, des ciseaux à broder, des dés à coudre ou des souricières, lui semblait indigne de mademoiselle de Charlemart. Il fallait à sa personnalité un cadre