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Page:Yver - Cher coeur humain.djvu/134

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sensationnel. Elle y avait souscrit en opposant à peine quelques objections de convenance, tant son esprit se trouvait lui aussi démangé de curiosité vis-à-vis de cette danseuse convertie : mademoiselle Valenzia n’avait point paru, qu’elle aussi était tombée sous le charme. Dieux ! cette femme que son esprit ne pouvait évoquer que dans la posture d’un affreux cancan, ainsi qu’au siècle dernier, elle se montrait aujourd’hui semblable à une jeune fille de la rue Madame ou de la rue de Varenne. N’ignorant pas, au fond, que V.-V. eût passé quarante ans, madame Février la traita comme une enfant qu’on accueille affectueusement.

Viette Valenzia, animée d’une sincérité absolue vis-à-vis d’elle-même, vivait ineffablement une heure de la vie qu’elle aurait pu connaître si elle était née de monsieur et madame Février plutôt que d’un bistro de Ménilmontant. Mimétisme admirable ! elle fut vraiment à ce dîner la femme hypothétique qu’elle avait manqué à devenir. Elle ne trompait personne, ne jouait aucune comédie. Elle fut celle que l’on croyait lorsqu’elle parla des religieuses, de la vie monacale, et qu’elle soupira :

— J’ai eu souvent la nostalgie du cloître !

M. l’archiprêtre parla des Carmélites. Elle haussa la conversation jusqu’à la jeune sœur