Aller au contenu

Page:Yver - Cher coeur humain.djvu/85

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— De Charlemart.

— Je ne connais pas, dit le jeune homme.

— Cependant, dit le marchand, personne ne l’ignore dans la région, et les armuriers du Mans, qu’elle visite trois ou quatre fois la saison, lui ont donné un sobriquet ; ils disent : la Grande Mademoiselle.

— Très joli ! dit le fils du marchand de bois.

Et ce mot lui fit soudain entrevoir que l’extraordinaire jeune fille datait bien de dix fois trente ans.

— On l’imagine volontiers au canon de la Bastille.

Et il fut dévoré d’une curiosité plus incoercible.

— Ne savez-vous pas où elle s’en est allée ?

— À Chartres, dit le marchand.

— Au revoir ! dit le jeune homme.

Et il disparut comme un lunatique.

Une autre torpédo faisant du cent glissait maintenant, une demi-heure après la première, sur la route de Chartres ombragée d’ormeaux. Et ces deux voitures, y inscrivant un problème charmant, posaient aux petits écoliers qui passaient une question familière, pour peu qu’ils eussent