Page:Yver - Comment s en vont les reines.djvu/209

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cela ! Oh ! je ne t’aurais jamais cru capable Je mettre en œuvre de pareils moyens !

Ses yeux se fermèrent à demi ; sa bouche, ses narines se crispèrent comme si on lui avait offert à respirer quelque fleur fétide.

— Donner de l’argent ! continua-t-elle péniblement sans le regarder ; acheter l’opinion de ces gens ! Alors, que fais-tu de tes principes, du principe même de ta fière politique, qui est le respect du peuple ?

À mesure qu’elle parlait, l’expression de Wartz changeait et devenait mauvaise. À la fin, il regarda sa femme presque durement.

— Je trouve étrange que tu t’occupes de ces choses, dit-il. Jusqu’à présent, tu t’es tenue en dehors d’affaires qui ne sont pas les tiennes. À peine si tu m’as parlé de mon discours de la séance, de tout ce qui aurait dû te rendre heureuse, à ce que je pensais. Et c’est aujourd’hui que tu inaugures ce genre de conversation politique, par des paroles de blâme que je ne m’attendais certes pas à trouver dans ta bouche !

La vérité, c’est que ce flot d’amour, d’adulation, d’admiration qui le berçait depuis sa popularité, lui rendait désormais toute critique amère. Il ne pouvait manquer de faire un parallèle entre les