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Page:Yver - Comment s en vont les reines.djvu/27

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passât le jeune ménage. La salle était presque vide. La Reine était au fond, près du maire d’Oldsburg, entourée de dames d’honneur. Ses deux jeunes neveux, le duc de Landsburg et le prince de Hansen, qui étaient les chefs de la maison royale, demeuraient à ses côtés, en officiers des gardes Il y avait ici une décoration merveilleuse, des tentures mauve et or, des roses naturelles en guirlandes, des festons de mimosas ; il y régnait aussi une lumière plus tempérée qui dorait doucement la beauté des visages, car Béatrix détestait la fatigante lueur électrique, et l’on avait remplacé les lustres ordinaires par des bougies. Mais Madeleine et Wartz ne virent rien de tout cela, ni leur père Franz Furth qui causait avec les journalistes, contre cette fenêtre tout près d’eux, ni de jeunes femmes assises qui leur souriaient, ni le président de la Délégation qui venait à eux, mais seulement. cette femme là-bas qui les fascinait sans les avoir vus, par son seul titre de Reine.

— Wartz ! Wartz ! voulez-vous que je vous présente ?

C’était le président du Parlement, le baron de Nathée, qui passait pour l’homme le plus poli de la Poméranie. Grand et blond, il avait la flexibilité courtoise des gens qui saluent beaucoup ; de-