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Page:Yver - Comment s en vont les reines.djvu/288

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Comme il avait la main sur le bouton de la porte pour entrer chez lui, son secrétaire l’arrêta au passage, avec un air de triomphe :

— Monsieur le ministre, le Nouvel Oldsburg fait demander un communiqué officiel sur la disparition de la Reine. J’attendais.

— Elle sera où vous voudrez. Répondez ce qu’il vous plaira, laissez-moi.

Il fut enfin chez lui ; il voulut s’orienter vers la pièce qu’occupait Madeleine, car c’était la vision de sa femme qu’il lui fallait tout de suite. Le valet de chambre surgit. Il portait un plateau débordant de cartes.

— Toutes ces personnes attendent monsieur le ministre depuis près de deux heures. Il y en a trente, je crois ; ces messieurs les délégués de province ont épinglé sur leur carte la carte de la personne qui les recommande, comme l’huissier m’a chargé de l’expliquer à monsieur le ministre.

— Ils ont attendu deux heures, ils en attendront trois, répondit-il.

Et il se dirigea vers les chambres. Il fit deux pas. Auburger était là, disant jovialement :

— J’ai du nouveau, monsieur le ministre, j’ai du nouveau.

Jamais on ne pouvait interdire à cet homme