Page:Yver - Comment s en vont les reines.djvu/328

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— C’est à cause de Wartz que vous venez ?

— Oui.

— Vous avez appris quelque chose… vous savez ?…

— Oui.

— Allons ! fit-il en haussant les épaules, nous avions bien besoin de cela !

— Docteur, murmura-t-elle d’une voix qui s’étranglait à la gorge, il ne faut pas que ce duel ait lieu. Je suis venue vous trouver pour vous demander cela ; je ne le veux pas, c’est impossible, il faut que tout s’arrange.

Il commença par dire, de mauvaise humeur :

— Voilà, c’est toujours ainsi quand les femmes se mêlent…

Puis la voyant si atteinte, si misérable, ses larmes mêmes taries, levant vers lui son triste visage de malade où les longues lèvres ne faisaient plus qu’un pli de douleur, il se reprit :

— Ma pauvre enfant, calmez-vous ; dans la vie des hommes, cela, c’est un accident. J’en ai vu tant, moi ! tant, si vous saviez ! On m’attribuait quelque connaissance dans l’art de se battre bien ; j’étais très demandé, non seulement à Oldsburg, mais en province, à Hansen, jusque dans le Sud. Eh bien, je vous en donne ma parole, je n’ai