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Page:Yver - Comment s en vont les reines.djvu/345

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XIII

COMMENT S’EN VONT LES REINES

On l’avait adjurée de signer l’acte tout écrit d’abdication qu’on lui avait présenté. Le cabinet entier, réuni dans la chambre de l’hôtel de ville en un Conseil suprême, l’avait, une heure durant, circonvenue et martyrisée pour lui arracher ce trait de plume. Sept ministres, acharnés après cette femme affaiblie et désespérée, n’eurent pas le pouvoir de l’ébranler une seule minute. Elle voulait livrer le dernier combat : et le dernier combat, c’était pour elle la séance du nouveau parlement, avec son cérémonial du serment de fidélité. Elle reçut, sans broncher, l’assaut des arguments, elle résista à celui des prières, elle prit en dérision les menaces ; ils en étaient confondus. Sa force d’âme