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Page:Yver - Comment s en vont les reines.djvu/99

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Mais dans ce type transitoire entre la rusticité passée et l’âge des mentalités plus affermies, fleurissaient déjà glorieusement les vertus exquises de la femme. Elle n’était pas toujours l’enfant chagrine qu’étouffaient les regrets d’une autre vie, elle connaissait, dans son humble service, les plaisirs intelligents de bien faire, de comprendre mille choses, de s’associer par un regard, par un mot, à la vie de ses maîtres, comme tout à l’heure, quand elle avait parlé, avec un air complice et entendu, du « travail cérébral de monsieur ».

— Elles souffriront peut-être, mais elles seront meilleures ! s’écria Wartz illuminé d’une conception nouvelle.

Et que serait-ce, quand deux ou trois générations, de plus en plus affinées, seraient issues de ce sang plébéien que la cérébralité travaillait déjà comme une énergie épurante ? Et il voyait s’établir une progression morale lente et secrète, d’âge en âge, comme une marche à l’épanouissement magnifique de la masse populaire, jusqu’au jour où, l’équilibre s’étant établi, l’alliance se ferait sans désordre entre les métiers manuels et les cerveaux pensants.

Alors, sans pouvoir retenir des larmes que l’épuisement nerveux lui arrachait, d’une écriture