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Page:Yver - Dans le jardin du feminisme.djvu/24

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laboratoire, les séances d’histologie. Que dire d’une jeune fille aussi fragile qui… — Vous n’y êtes guère, me répliqua l’amie ; je parle des difficultés sentimentales dans lesquelles se débat cette petite. Elle est courtisée par un médecin qui porte déjà un grand nom, à l’École, un assistant de son patron. Il en est fou. — Peut-être n’est-il pas libre ? questionnai-je. — Il est veuf, reprit l’amie de l’étudiante, et l’épouserait demain si elle daignait y consentir. Mais il l’effraye, et il y a de quoi. — Est-il donc pour quelque chose dans la mort de sa première femme ? demandai-je, épouvantée. » L’amie sourit et sans me répondre : — « C’est un homme d’une personnalité écrasante, d’une personnalité impérieuse, qui la mangerait. Il cherche à la dominer déjà par sa passion. Ce n’est pas ainsi qu’elle entend être aimée. Elle a trop pensé, elle a trop réfléchi ; elle a sa conception de l’amour. Elle veut un amour qui la laisse elle-même, qui n’empiète ni sur sa sérénité, ni sur sa liberté. — Et, murmurai-je, elle a présenté sa liste de conditions