Page:Yver - Dans le jardin du feminisme.djvu/267

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le plus puissant et le plus durable de l’union chez les époux, et que la division des biens ne pouvait être admise comme principe par le législateur du mariage. Bien au contraire, il la repoussait. L’objectif était donc de concilier la possession en commun, l’unité d’intérêt, avec la divergence des volontés conjugales.

Comme le mariage était fondé sur ces deux principes : « L’homme doit aide et protection à sa femme, la femme doit obéissance à son mari » ; que l’homme donc assumait déjà de par le Code les responsabilités matérielles de la société conjugale ; d’autre part, comme il était acquis déjà par cette formule que, en cas de conflit entre les deux volontés, ce serait à la femme de céder, tout naturellement la gestion des biens devait être mise entre les mains de l’homme responsable.

Cette conception est beaucoup moins révoltante quand on considère qu’elle est à base de possession commune, et que le droit du mari n’est qu’un droit de gérance.

En fait, dans la pratique, ces théories ne