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Page:Yver - Dans le jardin du feminisme.djvu/268

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jouaient guère que lorsqu’il s’agissait d’opérations judiciaires, ventes de biens, achats ou cessions de fonds de commerce, placements d’espèces ; le mari y était le seul acteur, la femme une mineure en tutelle. À de rares exceptions près du reste, la femme justifiait ce rôle par son incapacité. Je n’invente rien en disant qu’on plaint généralement la veuve, la divorcée, la femme seule, plutôt d’avoir à défendre elle-même ses intérêts que de supporter la solitude de son cœur : l’homme apparaît avant tout, à l’opinion, comme le gérant des affaires communes du couple. C’est ainsi que l’on voit tant de vieilles femmes s’abandonner à la direction d’un notaire, d’un homme de loi, plus puissant sur leur conscience qu’un confesseur.

Mais, à part l’occasion des opérations décisives sur les biens, voyez comme, dans la famille française, le rôle de la femme affirme au contraire la communauté de jouissance des dits biens. La femme est l’économe née de la famille. Ses vues portent surtout sur le détail.