Page:Yver - Dans le jardin du feminisme.djvu/27

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coutumière de discuter avec son propre individu et de tout se marchander à elle-même, elle obéissait à sa sensibilité, ce serait peut-être pour renchérir encore sur celle de son mari ; Que deviendrait alors la maîtrise d’elle-même cet ordre de l’âme entièrement sujette de la volonté ? »

À cet instant j’interrompis l’amie et la priai de me dire si l’étudiante avait réellement posé un tel ultimatum au savant amoureux. « Elle le lui pose, me répondit-elle, chaque fois qu’il tente non de la convaincre, mais de la vaincre, ce qui l’offense d’ailleurs cruellement. Elle décrète qu’elle n’acceptera qu’un amour qui gardera dans l’exercice de sa vie la place assignée par elle et ne la débordera jamais. — Cela n’empêche donc point l’amoureux de recommencer ? — Au contraire. — Cet homme est bien épris, pensai-je tout haut. — Sidonie ne le mérite-elle pas ? — Elle le mérite, et du premier instant que je l’ai vue, je n’ai pas douté qu’elle n’eût éveillé bien de l’amour dans le cœur de ses camarades. Mais c’était à