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Page:Yver - Dans le jardin du feminisme.djvu/270

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ment de ses gains et de ses apports, mais des apports de sa femme. La loi justifie la pire tyrannie du mari, la tyrannie qui s’exerce sur la femme à l’occasion du droit le plus sacré des individus : celui de la propriété. Il est déjà bien inique, dans un heureux mariage, de voir l’épouse privée de ce droit de propriété et humiliée au point de ne pouvoir disposer elle-même de sa fortune, mais ce qui est révoltant là, devient odieux si le mari auquel la femme est asservie, est un indigne. »

Les féministes ont raison sur ce point. Il fallait protéger la femme contre le mari indigne. La loi paraît supposer qu’il n’en existe point. Les féministes se montrent disposées à n’en voir que de tels, car pour elles, l’homme est toujours l’ennemi. La vérité, c’est qu’il y a suffisamment de mauvais époux, et d’indignes, pour nécessiter des mesures de prudence éventuelle en faveur de la femme. Autant les féministes me semblent dans l’erreur quand elles prennent en pitié la femme heureuse qui, imbue du véritable esprit de la société conju-