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Page:Yver - Dans le jardin du feminisme.djvu/272

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ment prévu les dilapidations dont le mari pourrait se rendre coupable et le régime dotal sévit à outrance. Aussi voit-on là le contrat compensateur s’harmoniser avec la loi nécessaire et pourtant dangereuse, pour donner d’excellentes unions, le bien de la femme restant intangible, la communauté de fait existant malgré tout et le mari demeurant de fait et de droit le seul gestionnaire des intérêts communs.

Mais la classe ouvrière et ce que j’appellerai la petite classe moyenne, qui vivent et qui respirent dans une si absolue liberté à l’égard des contraintes de l’argent, et qui tirent de cette noble insouciance à la fois leur beauté et leur misère, sont livrées tout entières aux périls de la loi. Le contrat de mariage est inconnu dans le peuple. La convention n’est plus là pour protéger la mineure contre les erreurs de tutelle du maître légal de la communauté. Pourtant si la femme n’a plus là de biens