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Page:Yver - Dans le jardin du feminisme.djvu/273

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propres à défendre, c’est-à-dire de capital, elle possède à tout le moins le produit de son travail. C’est par milliers que se comptent aujourd’hui les femmes qui exercent un métier. Même parmi les femmes mariées, dans le peuple, rares sont celles qui ne travaillent pas. En 1900 les statistiques de la Bourse du Travail qui donnaient le chiffre de six millions trois cent quatre-vingt-deux mille six cent cinquante-huit femmes vivant de leur salaire, y faisaient entrer les femmes mariées pour un tiers. Quelle multiplication depuis lors !

On doit déplorer une telle révélation. Une société où la femme mariée est vouée à un autre devoir que celui de la maternité et de la garde du foyer, et partage en sus de son rôle le rôle de l’homme, cette société-là possède une tare. Mais nous n’avons pas ici à apprécier le fait. Il existe. Si les changements sociaux qui s’annoncent imprécisément doivent le modifier et, en taillant une part plus large à l’ouvrier, éviter à sa femme la nécessité de pourvoir elle aussi aux besoins de la famille,