Page:Yver - Dans le jardin du feminisme.djvu/39

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dans un ménage uni chacun obéit à qui mieux mieux, et que l’homme lui-même, bien qu’il n’en trouve pas l’obligation dans le Code, cède souvent à sa compagne.

— Alors il ne fallait pas inscrire dans la loi ce texte avilissant.

— En cas de conflit, comme on devait déterminer qui céderait, la force des choses, le sens commun, le bon sens imposèrent que ce serait l’être le plus léger, le plus soumis au jeu de ses nerfs, le moins porté à réfléchir.

— Qui a prouvé, s’écria Sidonie, que la femme soit plus légère, moins portée à réfléchir ?

— Toutes les femmes ne s’appellent pas Sidonie, lui expliquai-je en riant (car elle savait que je me plaisais à lui attribuer ce vocable).

— Tous les hommes non plus, fit-elle en plaisantant aussi, puisque vous signifiez par ce nom la sagesse. Et, à la force physique près, je ne vois pas de différence qui fasse prédominer la volonté masculine.