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Page:Yver - Dans le jardin du feminisme.djvu/58

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c’était l’homme. À première vue, il le paraît, en effet, et le mot d’obéissance inscrit au Code, au passif de la femme, le dit avec une certaine brutalité. Cependant il ne faut pas conclure si vite. Lorsqu’on fait la balance des droits et des devoirs attribués aux deux sexes, on commence à pressentir qu’il devait y avoir une sensible égalité, car, si les petits sacrifices de leur liberté, de leurs aises, de leurs caprices étaient imposés aux femmes, les grands demeuraient l’affaire du sexe fort. Sur lui pèsent les plus lourds devoirs. Il ne faut pas, pour en juger, examiner à la loupe le cas particulier d’une famille, mais observer le large ensemble social. Les risques des inventions décisives, le péril de ces aventures qui assurent la continuité de l’essor dans une nation, les effrayants hasards des affaires où blanchissent les cheveux, qui les court ? Les métiers redoutables qui menacent la vie de l’artisan, qui les exerce ? Et toutes les charges militaires, qui les assume ? On a objecté l’héroïsme des infirmières durant la grande guerre. On a vu, en effet, de cette phalange