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Page:Yver - Dans le jardin du feminisme.djvu/59

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admirable se détacher encore une élite et beaucoup de femmes ont été volontaires pour soigner les blessés sous les obus ; mais, quoi qu’aient fait ces créatures d’exception, fleurs rares de tout un pays et qui n’engagent pas leurs sœurs, leur tâche peut-elle être mise en parallèle avec l’holocauste sanglant de la grande masse combattante ?

Normal et naturel, le soin qu’a eu l’homme de tenir la femme à l’abri des dangers passe inaperçu. C’est un fait cependant et qui crée à la protégée des obligations. L’homme n’a pas manqué d’y tenir la main. Par une loi d’équilibre, à ses grands devoirs correspondaient des droits. Il les a revendiqués. Il s’est proclamé le tuteur de celle que l’honneur lui commandait de défendre. Il a dicté sa volonté. Cela n’était pas, à proprement parler, injuste. La justice ne consiste pas dans l’égalité des droits, mais dans l’égalité des rapports entre les droits et les devoirs. La femme a eu ses devoirs, ses lourds devoirs : la maison, la maternité, l’embellissement de la vie, mais elle a obtenu