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Page:Yver - Etienne.djvu/231

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XIX.

On a célébré dernièrement sous les vieilles voûtes de Notre-Dame de Paris le mariage de Robin et d’Annette.

Comme c’était mon rôle, c’est moi qui, remplaçant son père, ai conduit la fiancée à l’autel… Mais j’avais réclamé un autre honneur, celui de tenir l’orgue.

Personne ne me l’a refusé.

Ce n’était pas une joyeuse fête pour moi, bien que j’eusse pris une grande part au bonheur des jeunes époux, à celui de Robin, qui, ne se doutant de rien, me plaisantait et m’appelait son beau-père.

Quand je me suis senti à l’orgue, quand j’ai entendu cette harmonie puissante frémir en quelque sorte sous mes doigts, j’avoue que je me suis laissé emporter par un rêve… Comment exprimerai-je bien cela ?… C’était comme le rêve de ma vie ; tout ce que j’ai