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Page:Yver - La Bergerie.djvu/295

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dre et radieuse comme autrefois, et ce fut dans ces petits bras enlaçants qu’il confessa toute son histoire, sa longue, sa triste faute, et la faiblesse de l’homme qu’il offrait à cette vigueur d’enfant. Il n’avait pas honte. Il devinait là déjà un cœur angélique et fort d’épouse, fait pour tous les pardons et toutes les pitiés ; il se sentait trop perdu, trop seul et naufragé pour ne pas adorer cette pure confidente. Sa petite fiancée était la Bergère compatissante qui, après l’atroce, l’interminable journée d’égarement, reconduit à la Bergerie l’égaré. Il était trop las, trop exténué, la Terre l’appelait cette fois irrésistiblement, il n’avait plus qu’à fermer les yeux et à s’y laisser conduire.

Les voix du parc avaient dit :

« Tu nous reviendras, Frédéric d’Aubépine ! »

FIN

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