Page:Yver - Le Fils d Ugolin.djvu/169

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XIV

« J’espère ne pas vous déplaire en vous rappelant notre dernière causerie du Jardin Je pense souvent, non sans plaisir, que les cours vont vous rappeler bientôt ici. Pour vous, il en va sans doute autrement. Ce serait normal. Mais pour moi les vacances sont longues… »

Au cours du voyage nocturne qui ramenait à Paris les trois Arbrissel, Pierre, bercé par les ressorts moelleux du wagon-salon où 1ls’allongeait avec ses parents sous la lampe en veilleuse, restait trop nerveux pour s’endormir, obsédé tout à coup du remords d’avoir laissé sans réponse ce message, cette flèche lancée un jour par sa mystérieuse camarade d’école. Décidément, cette sotte histoire de mariage conventionnel avec la petite communiste de château avait troublé ses esprits. Il se sentait enragé contre lui-même. « Je suis moins qu’un goujat, se disait-il.

Jamais un valet de nos fermes, là-bas, n’aurait endossé pareille grossièreté. Et il s’agit, pour comble, de la créature certainement la plus sub-