Page:Yver - Le Metier du roi.djvu/105

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II

Cette sensibilité d’enfant charmante devait contribuer encore au trouble qu’éprouva Clara pendant ces premières journées. Son dépaysement et son ennui se fussent soulagés dans une franche amertume : mais la jeune fille l’attendrissait, la désarmait. Alors elle essayait de séparer de l’idée royale cette frêle adolescente ; c’était impossible. Wanda régnerait un jour, si l’on parvenait à prolonger sa vie débile. Comment aimer cette future souveraine ? Mais comment ne pas subir son charme ? Ce furent des heures affreuses.

À part l’accueil si touchant de l’Altesse tout blessait Clara. La réserve de Wolfran V qui ne l’avait pas même mandée près de lui, celle de la reine qu’elle n’avait pas même aperçue, la retenue