Page:Yver - Le Metier du roi.djvu/115

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III

Il était neuf heures, ce même soir, quand madame de Bénouville vint chercher Clara pour la conduire au thé de la Reine. Après avoir examiné la toilette de la savante, dont l’extrême simplicité lui suggéra encore quelques légers soupirs, elle lui demanda la permission de lui piquer, dans les cheveux, une toute petite aigrette de diamant, qu’elle ne portait jamais, expliqua-t-elle, et qui eût rehaussé sa tenue. Mais Clara refusa.

Pardonnez-moi, dit-elle affectueusement, en serrant les vieilles mains ridées, je ne veux pas de bijoux, jamais, en aucune circonstance. Ma conscience souffrirait Je veux protester… Il y a trop de misérables, voyez-vous, trop d’affamés.