Page:Yver - Le Metier du roi.djvu/140

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IV

Clara Hersberg possédait une trop belle santé morale pour ne pas rétablir vite l’équilibre dans sa vie spirituelle, malgré tant d’émotions extérieures. Elle régla son existence, partagea ses heures entre l’École des sciences et les leçons de l’archiduchesse, et retrouva peu à peu cette paix des gens de science, si ferme, si nécessaire à leurs travaux. La chimie fit qu’elle oublia vite l’Altesse en Wanda. Cette fois, le genou de la princesse mit à guérir une rapidité dont les médecins se montrèrent surpris. Le grand désir qu’elle avait de se tenir enfin debout sembla vaincre le mal. Elle marcha. Un matin, Clara montait ses piles dans le laboratoire de la tourelle, presque entièrement aménagé, quand on frappa à la porte qui ouvrait sur le vestibule des dames d’honneur.