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Page:Yver - Le Mystere des beatitudes.djvu/9

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LE MYSTÈRE
DES BÉATITUDES

PREMIÈRE PARTIE

Heureux les pauvres d’esprit.
Heureux ceux qui sont doux.
Heureux ceux qui pleurent.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice.
Heureux les miséricordieux.
Heureux ceux qui ont le cœur pur.
Heureux les pacifiques.
Heureux ceux qui souffrent persécution pour la justice.

I

— Qu’est-ce que je vais servir à ces messieurs ? demanda Constant, le garçon attitré du groupe qui venait d’arriver à la terrasse du Café de la Paix.

Et il passait, d’un air de sollicitude, sa serviette sur le guéridon blanc.

Augustin Muzard, le caissier du journal La Poste, d’un mouvement nerveux de la tête dénombra sa bande, interrogea chacun et dit d’un ton bref, sa barbiche rousse rejetée en avant, presque provocante :