Page:Yver - Les Cervelines.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sourire dans les boucles blondes, Jeanne Bœrk aux grands yeux froids, Marceline vibrant de mille frissons de vie, figuraient autour de lui de vagues présences agréables. Oh ! toutes ces créatures si diverses, si différemment charmantes, si curieuses toutes.

Ses yeux erraient sur le moutonnement noir de Briois. Çà et là, entre les toits, perçaient les rondeurs vertes d’un bouquet d’arbres : un jardin. Et l’on suivait aussi, sur l’indice des platanes circulaires, la ligne du boulevard enchâssé dans la masse de la ville. Le regard de Jean s’orienta au dôme d’une paroisse, à la trouée d’une rue, élimina deux ou trois hôtels riches dont il reconnaissait le faîte ouvré, puis, minutieusement, découvrit un toit petit, une cheminée où fumait comme la vapeur bleue d’une cigarette, quelque chose de perdu, de discret dans l’abri des platanes, la maison de Marceline.

Et il fut terrifié sur le coup, tout ce jour-là, même la nuit et les jours qui suivirent, de la commotion que lui avait donnée la subtile aperçue de ce toit petit, dont la cheminée fumait presque invisiblement parmi les platanes du boulevard.