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Page:Yver - Les Cervelines.djvu/150

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X

— Après tout, articula Jean Cécile, comme la conclusion d’une réflexion hésitante et timorée, qu’est-ce qui m’empêche ! je serais bien bon…

C’était un soir ; sur cette phrase, il sortit et longea, l’une après l’autre, l’archevêché et la cathédrale, pour atteindre plus vite l’Hôtel des Sciences. Aujourd’hui, les conférences d’histoire recommençaient. L’amphithéâtre était encore à demi vide, il s’emplissait d’un bruit de bottines lentes, en quête de places. Quelques lampes seules donnaient leur lumière. Jean choisit, au bas de la salle, un coin de banc d’où, très dissimulé, il pouvait voir, à quelques mètres de ses yeux, la chaire du maître encore déserte. Sur le bureau brûlait une lampe à gaz avec un abat-jour en carton vert, et cette lampe, faite d’un tube de cuivre, avec le buvard tacheté d’encre posant sur la table et le fauteuil de bureaucrate, parurent à Cécile d’une poésie incomparable.

Une dégringolade de souliers lourds parmi les gradins l’avertit que les jeunes gens arrivaient. Bruyamment, ils envahirent le centre de la salle