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XVII

Ces jours de fête, pendant lesquels Marceline Rhonans eut dans sa vie laborieuse le vide des vacances, lui donnèrent le spleen. M. de Rhonans, son père, devait venir à Briois ; un malaise le retint, elle resta seule. La bonne entente qui jusqu’ici n’avait pas cessé entre elle et Jeanne Bœrk était troublée par un sentiment étrange que ne définissait ni l’une ni l’autre. Elles ne se ravirent pas de toute cette période. Marceline apprit d’ailleurs le changement de service qui transférait, à l’hôpital des Enfants, dans le quartier opposé de la ville, le nouveau logis de l’étudiante ; elle s’expliqua que les soins de l’installation l’aient retenue. Elle voulut passer son temps à lire, mais elle se sentit prise d’un dégoût de tout qu’elle n’eut pas même le courage d’analyser. Tous les soirs, à quatre heures, la servante allumait les lampes du salon ; et elle se tenait là, un livre à la main, à regarder flamber les bûches dans la cheminée. Cette pièce était celle qu’elle trouvait la moins triste. Le premier janvier, elle y reçut plusieurs visites d’élèves dans le courant