Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/100

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leur accoutrement grotesque. Élie contemplait sa femme avec un émerveillement toujours nouveau. Le teint lumineux bravait l’orange de la veste, les roses du chapeau. Il ne pouvait concevoir une femme plus belle. Il lui déclara, penché sur ses genoux :

— Quelle bonne surprise vous me faites là ! Vous voir cinq minutes plus tôt, c’est exquis.

Elle répondit :

— Quelle figure mes cousins ont-ils faite devant l’usine ?

— Ils ne se sont pas encore prononcés, dit Élie.

Au salon, le thé avait été servi. À dessein on laissa les fils Alibert se dévêtir seuls dans le vestibule, de façon qu’ils pussent enfin se concerter. Le valet de chambre leur apporta un bassin d’eau chaude où ils se lavèrent les mains. Frédéric dit à mi-voix :

— Nous enverrons les trois moteurs de secours de chez nous, ce qui permettra de boucler la machine pour un temps.

Samuel acquiesça et conclut :

— Avant un an tout peut être triplé.

Autour de la table de thé, ils mangèrent d’abord des gâteaux en silence, d’un vigou-