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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/99

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En effet, la limousine, qu’on ne voyait pas, venait de s’engager dans le chemin tournant du coteau, et on l’entendait monter dans le sifflement d’alarme de sa sirène. Cécile, tout en observant Philippe à la dérobée, prononça négligemment :

— Dommage qu’il n’aient pas amené leur sœur, mes cousins. Fanchette se serait amusée ici.

Le jeune homme eut beau s’observer, ses paupières battirent presque imperceptiblement, et le réflexe n’échappa nullement à madame Élie.

— Fanchette aime mieux être à la Sorbonne, répliqua l’aviateur avec indifférence.

Au tournant là-bas, la longue voiture poudreuse apparut. Cécile agita son ombrelle pour que Frédéric s’arrêtât, et elle criait de son beau soprano charmeur :

— Y a-t-il de la place pour nous qui sommes venus à votre rencontre ? Y a-t-il de la place ?

Son mari l’enveloppa d’un regard amoureux et descendit pour qu’elle s’assît près de M. Xavier. Chouchou et lui s’installèrent en face. Les cousins restèrent sur le siège, acceptant carrément le bénéfice de