Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/108

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III

La soirée fut parfumée, tiède et bleue sous le ciel sans lune. Madame Martin d’Oyse, dans son peignoir blanc, enveloppée de châles blancs et les cheveux couverts d’une mantille blanche, contemplait du balcon la vallée endormie. Son mari vint l’y rejoindre. La sourde passion de la nature en cette nuit de mai convenait peu au calme sentiment de leurs noces d’argent. Cette nuit n’en était pas moins peuplée de souvenirs amoureux qui composaient sur eux comme un clair de lune après le coucher de leur soleil.

— Je crois que nous avons gagné aujourd’hui une première victoire sur le sort, dit