Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/126

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de l’usine, en reconnaissance de ses services dévoués, et avec promesse de ne jamais lui reprendre son logis.

— Oh ! cela peut s’arranger, dit Frédéric rassuré.

— Moi, je ne l’arrangerai pas contre la parole donnée, déclara M. Martin d’Oyse.

La jeune bru ne se cachait pas pour admirer la conception de ses cousins. Elle les regardait parler et ses yeux luisaient de plaisir. Quand elle fut seule avec son mari, elle lui demanda :

— Pourquoi vos parents se gênent-ils tant pour une bonne femme qu’ils ont déjà si largement récompensée ?

— Ah ! Cécile, vous ne savez pas… Mes parents doivent beaucoup à Nathalie.

— C’est bon, j’entends sans cesse dire cela : On doit beaucoup à Nathalie. Mais quoi, elle a fait proprement son service, elle a coiffé votre mère pendant vingt ans, elle a…

— Il ne s’agit pas de cela, Cécile. Elle a joué un autre rôle.

— Oh ! je veux que vous me disiez, Élie, je veux savoir.

Le mari hésitait à livrer le secret de sa mère. Il s’était promis de le dérober à cette